In d'a lad' din
Portrait de la directrice du centre social et culturel de Quiévrechain
La rue est vers l'or
Nazli Ozdemir est la directrice du centre social et culturel Amilcar Reghem de Quiévrechain, mais à l'écouter son véritable métier serait chercheuse d'or. En effet, selon elle nos quartiers seraient remplis de pépites, de potentiels prêts à se révéler. Nazli considère son travail en osmose avec les personnes vers lesquelles il est dirigé. Valexplorer vous propose ce portrait, tout en optimisme et en humanisme, un ensemble de valeurs fortes pour une mission du quotidien.
Lorsque Nazli Ozdemir est arrivée au poste de directrice du centre social et culturel Amilcar Reghem en 2015, elle faisait déjà partie de l'équipe. « J'étais au cœur du combat », selon ses termes. Elle se souvient que le profil recherché était « quelqu'un de sincère, quitte à douter. Même si je ne maîtrisait pas tout, on me disait courageuse ». Nazli directrice fut donc un souhait, exprimé à la fois par les habitants et les bénévoles. Situé rue du calvaire, au cœur des quartiers populaire de la ville, c'est un environnement qui colle à la peau de Nazli, car comme un credo elle affirme que « l'humain est le champ du possible ».
Pour la directrice tout est une affaire de potentiel à révéler : « partager son parcours, peu importe le statut que les gens ont dans la société, il faut voir le meilleur en chacun ». Ainsi, comme pour donner l'exemple, Nazli a dû chercher au plus profond d'elle-même la motivation et les compétences pour mener à bien sa mission. |
Les lecteurs de Valexplorer la connaissent pour différentes actions qu'elle a encadré, parmi celles-ci l'accompagnement de Med & Rai, deux aspirants artistes rappeurs. « J'essaie de créer des événements, des situations, des occasions. L'idée est de valoriser les talents ».
« Si les gens peuvent admettre qu'il existe des systèmes alternatifs à leur épanouissement, alors tout est possible »

En totale adéquation avec ses idées, Nazli veut prouver qu'il existe d'autres voies que les parcours traditionnels. Lorsqu'elle organise les événements intitulés les « rencontres inattendues », elle invite des intervenants qualifiés dans leurs domaines, et qui pourtant se sont formés sur le terrain. Autodidactes et atypiques sont ses traits de caractères préférés. « Si les gens peuvent admettre qu'il existe des systèmes alternatifs à leur épanouissement, alors tout est possible ». Provoquer la rencontre est l'un des piliers de sa démarche, lorsque la ville de Quiévrechain est sollicitée par l'espace Pasolini pour ses festivals Carrefour International et Fenêtre sur Jardin, c'est une nouvelle occasion pour inclure les habitants dans ces actions. « On prépare buffets et repas, et ensuite on assiste aux représentations avec les musiciens. Tout le monde apporte son savoir-faire dans un grand moment de partage ».
A écouter Nazli parler de son travail, on se rend vite compte que ce n'est pas elle qui est mis en avant, c'est elle plus les habitants, le tout en accord avec les personnes qui travaillent au centre, jusqu'à la municipalité. Le mot exclusion n'est pas dans son vocabulaire, en véritable humaniste elle considère à chaque fois l'individu dans un ensemble : « jusque remonter aux fondements de la politique, c'est à dire la vie de la cité, son sens premier ». Sur cette terre qui a vu des générations de mineurs creuser le sol, Nazli va au plus profond de l'humain pour en extraire sa richesse. Une méthode donnant-donnant qui lui permet de se révéler comme une véritable chercheuse d'or.
Le Centre social et culturel Amilcar Reghem sur Facebook
Publié le 16/01/19
X.V.